Ainsi retrouve-t-on Bernard Alary l’animateur connu comme le loup blanc dans le monde des cales pieds courroies serrées et coureur sur route à ses heures. Côté chrono, un trio de choc se soude autour d’Odile. En parfaite autodidacte, elle développe un fichier d’inscrits sous Dbase, l’un des tous premiers gestionnaires de données créés fin des années 70. A ses côtés, Béatrice, une prof de sport rôdée à l’exercice avec ses élèves du collège Jeanne D’Arc, fait binôme avec Bernard Brun, l’entraîneur de Thierry Pantel, la flèche cévenole, 9ème au Mondial de cross à Boston en 1992 et 27’31’’16 sur 10 000 mètres à Oslo en 1990.

 

Sur la photo publiée, le coach qui a popularisé le cat test et la séance Pantel se reconnaît assis sous la petite tente, la tête penchée sur une feuille de papier à noter numéro de dossard et le temps réalisé par les 375 arrivants. C’est donc ainsi que furent gérés les résultats, à l’ancienne, un bon vieux chrono à bande à la main, des feuilles à lignes et des cases à remplir au stylo.

 

Edition 2000…fin de l’amateurisme enjoué, le monde de la chronométrie vit sa petite révolution. Pas question de jouer les passéistes, les «avant c’était mieux», les pionniers barbares ringards, une nouvelle ère s’ouvre pour Les Templiers s’inscrivant pleinement dans le grand chambardement des Nouvelles Technologies. Ainsi pour la première fois, le classement s’effectue informatiquement. Nous n’en sommes pas encore à réaliser des pointages intermédiaires avec transfert en temps réel des temps de passage ni même des calculs de flux et personne ne peut encore supposer qu’une retransmission en direct puisse être envisageable. Mais le chronométrage à partir d’un petit bracelet en plastique dans lequel est incrustée une puce, c’est bien un grand saut en avant pour la gestion des résultats dans les compétitions de masse.

 

La machine est lancée, le trail connait sa première grande mutation pour devenir en moins de 30 ans, ce grand sport populaire ultra connecté et ultra adoubé.